Chantiers Navals du Nord et de la Méditerranée (NORMED) Dunkerque

Le bateau, traditionnellement un symbole de voyage, de liberté et d’exploration, ici coincé et immobilisé, représente la volonté humaine entravée par ses propres créations et désirs.

Ainsi, le bateau pris au piège nous montre comment nos propres désirs et ambitions, souvent matérialisés sous forme d’industrialisation et de progrès, finissent par nous limiter et contribuer à notre souffrance.

Chaise à bascule, rocking chair ou culbuto, comme la houle, ils partagent un mouvement rythmique et continu, mais restent stationnaires. Dernier mouvement d’une usine délocalisée. Comme le vaisseau fantôme, deviennent une légende, une impuissance face à l’avenir.

La petitesse des problèmes humains par rapport à l’immensité de l’univers. Nos conflits et nos crises sont éphémères à l’échelle cosmique, et la Terre continue son voyage autour du Soleil, indifférente à nos préoccupations. Mais ici, elle semble retenue par des problèmes existentiels de notre société.

Tout comme dans le film de Terry Gilliam, l’imaginaire et la réalité se confondent de manière fantastique. La construction de ce piano dans cet environnement industriel rappelle cette fusion, où l’imaginaire rencontre la réalité brute et tangible. Quand le baron de Münchhausen transforme ses aventures en exploits héroïques, il développe sa capacité de voir au-delà de la désolation pour créer quelque chose de beau et d’onirique. Une aventure surréaliste.

Trésor public ou la métaphore de la capacité humaine à trouver de la valeur et du sens, même dans les restes de nos expériences et de nos échecs.

L’aspiration humaine à l’achèvement ou à la perfection, une quête toujours hors de portée.

Une réorientation de la perspective humaine, de l’introspection vers l’exploration extérieure. La connexion humaine avec l’univers à grande échelle, une tentative de se réconcilier avec le cosmos, de trouver notre place dans un univers vaste et souvent incompréhensible.